Quelle contraception après l'accouchement ?

Félicitations ! Vous devez désormais être une jeune maman comblée après l'arrivée de votre bébé. Cependant, il est essentiel de penser à votre santé et à votre bien-être, y compris en matière de contraception post-accouchement. Si vous lisez ces lignes, c’est que la question vous taraude et, qu’on se le dise, grand bien vous en fasse ! Car, oui, entre la fatigue physique et mentale due à l’arrivée de ce petit être, certes magnifique, mais ô combien dépendant de ses parents, on sait que la libido peut être portée disparue pendant quelque temps ! 

Après l'accouchement, votre corps subit des changements hormonaux et physiologiques, ce qui peut affecter votre choix de contraception. Dans cet article, nous allons explorer en détail les différentes options de contraception après l'accouchement, à partir de quand les prendre et les contre-indications associées à chaque méthode. Nous démentirons également les idées reçues afin que vous puissiez prendre une décision éclairée pour vous protéger efficacement et profiter de cette nouvelle étape de votre vie en toute sérénité.

On a tous une amie dont les enfants n’ont même pas une année d’écart. Inutile de chercher bien longtemps, il s’agit dans la majorité des cas d’un bébé « retour de couches ».  Car oui, tomber enceinte juste après avoir accouché est tout à fait possible ! 

Les règles, quand elles ne sont pas confondues avec les lochies, sont souvent perçues à tort comme une reprise du cycle menstruel. Or, il peut bel et bien recommencer avant, avec une ovulation. Il vaut mieux prendre vos dispositions si vous ne souhaitez pas agrandir la famille tout de suite ! Alors, si on ne vous a pas questionné sur votre moyen de contraception à la maternité, il est préférable d’aborder le sujet avec votre sage-femme, gynécologue ou médecin traitant. Il y a une méthode adaptée pour chacune d’entre nous !

• Le préservatif : Le préservatif est une méthode de contraception barrière, sûre et accessible après l'accouchement, sans effets secondaires hormonaux. Cependant, on ne vous apprend rien, il nécessite une utilisation cohérente et correcte à chaque rapport sexuel.

• Le diaphragme : Le diaphragme est une coupelle en silicone ou en latex qui est placée dans le vagin pour empêcher les spermatozoïdes d'atteindre l'ovule. Il peut être utilisé plusieurs fois et doit être associé à un gel spermicide pour augmenter son efficacité. Avant de choisir cette méthode, il est conseillé de consulter un professionnel de santé pour l'ajustement approprié.

• La pilule contraceptive : La pilule contraceptive est l'une des méthodes les plus populaires. Elle contient des hormones synthétiques qui empêchent l'ovulation et épaississent la glaire cervicale pour bloquer les spermatozoïdes. Il existe des pilules combinées / œstroprogestatives (contenant des œstrogènes et de la progestérone), et des pilules progestatives (ne contenant que de la progestérone). 

Il est important de consulter votre médecin pour choisir celle qui vous convient le mieux, particulièrement en post-partum. À ce stade, vos hormones subissent des variations importantes, et il est crucial de tenir compte de votre sensibilité hormonale, surtout si vous allaitez.

• Le patch contraceptif : Le patch contraceptif est une solution de contraception pratique après la naissance d'un enfant. Il libère des hormones à travers la peau pour empêcher l'ovulation. Vous devez appliquer un nouveau patch chaque semaine pendant trois semaines, puis faire une pause d'une semaine avant de recommencer. 

• L'anneau vaginal : L'anneau vaginal est un petit anneau souple inséré dans le vagin, libérant des hormones pour empêcher l'ovulation. Il reste en place pendant trois semaines, puis est retiré pendant une semaine avant d'en insérer un nouveau. C'est une option de contraception discrète et pratique pour les jeunes mamans qui préfèrent ne pas prendre de pilules quotidiennes.

• L'implant contraceptif : L'implant contraceptif est une mince tige en plastique insérée sous la peau du bras, libérant en continu une hormone contraceptive. C'est une méthode très efficace qui peut durer jusqu'à trois ans, offrant une tranquillité d'esprit prolongée aux jeunes mamans.

• Le stérilet : Le stérilet est un dispositif en forme de T inséré dans l'utérus. Il existe des stérilets au cuivre, qui sont non hormonaux, et des stérilets hormonaux. Ils offrent une contraception efficace sur une longue période, allant de 3 à 10 ans en fonction du type choisi. Cette option est idéale et efficace pour les femmes qui prévoient de ne pas avoir d'autres enfants à court terme.

• L'injection contraceptive : L'injection contraceptive est une méthode hormonale administrée par un professionnel de santé toutes les 8 à 12 semaines. C'est une solution pratique pour les mamans qui ne veulent pas se soucier de la contraception quotidienne.

Les contraceptifs naturels n'utilisent aucun dispositif ou médicament artificiel. Elles se basent sur l'observation des signes du cycle menstruel pour déterminer les périodes fertiles et non fertiles du cycle, afin d'éviter ou de favoriser la conception.

Ces méthodes peuvent être utilisées dès le retour de couches chez les femmes qui allaitent, ou à tout moment chez les femmes qui n'allaitent pas. Pas de contre-indications particulières, mais leur efficacité est variable et dépend de la motivation et de la régularité de la femme.

• Méthode de la température basale : Cette méthode de maitrise de la fertilité après accouchement consiste à mesurer quotidiennement la température corporelle au repos (température basale) chaque matin avant de se lever. Lors de l'ovulation, la température basale augmente légèrement en raison de la libération d'hormones. En observant les fluctuations de la température, les femmes peuvent identifier leur période fertile et s'abstenir de rapports sexuels pendant cette période, afin de prévenir une grossesse post-partum.

• Méthode Billings : Aussi appelée méthode de l'observation de la glaire cervicale, elle repose sur l'observation des changements dans la glaire cervicale, le mucus produit par le col de l'utérus. Lors de la période fertile, la glaire cervicale devient plus claire, filante et extensible, ce qui indique que l'ovulation est proche. Les femmes peuvent utiliser ces changements pour éviter les rapports sexuels pendant les jours fertiles. Nous vous conseillons de consulter le compte Instagram de Laurène Sindicic, @emancipees, pour devenir une pro du mucus et identifier facilement quand vous ovulez !

• Méthode symptothermique : Cette méthode combine l'observation de la température basale, de la glaire cervicale et d'autres symptômes du cycle menstruel, tels que les douleurs pelviennes ou les changements d'humeur, pour déterminer la période fertile. En combinant plusieurs signes, cette méthode peut être plus précise pour identifier les jours fertiles et non fertiles.

Ces méthodes sont destinées aux personnes qui ne souhaitent plus avoir d'enfants. Il est important de considérer la stérilisation comme une décision de contraception permanente et définitive pour les jeunes mères et de discuter de cette option avec un professionnel de santé. 

• La ligature des trompes est une intervention chirurgicale qui consiste à bloquer ou à couper les trompes de Fallope d’une femme, empêchant ainsi les ovules de voyager des ovaires vers l'utérus. Elle peut être réalisées après l'accouchement, mais il est généralement conseillé d'attendre quelques semaines ou mois pour permettre au corps de se rétablir après avoir donner naissance. 

• La vasectomie est une procédure médicale qui vise à bloquer ou couper les déférents canaux masculins, pour empêcher les spermatozoïdes d'atteindre le liquide séminal et, par conséquent, d'être éjaculés. 

Bien que ces méthodes soient “irréversibles’ et doivent être, de fait, murement réfléchis, sachez que vous pouvez congeler vos ovules et spermatozoïdes avant l’intervention. Il sera alors possible de solliciter une Fécondation In Vitro (FIV), si vous désirez un autre enfant. Mais, comme dirait l’autre, “Quand il y a un doute, il n’y a plus de doute”.

généralement peu après la naissance de votre enfant. 

En fonction de votre choix d'allaiter ou non, la reprise de votre cycle menstruel peut varier. Si vous n'allaitez pas, votre cycle menstruel pourrait revenir dès six semaines après l'accouchement. Cependant, si vous allaitez exclusivement au sein, vos règles peuvent ne pas revenir avant plusieurs mois. Néanmoins, il est important de se rappeler que l'ovulation peut survenir avant la première menstruation, augmentant le risque de conception non désirée. 

Il est donc essentiel de commencer une contraception appropriée dès que possible après l'accouchement, surtout si vous ne souhaitez pas tomber enceinte de nouveau rapidement. Certaines méthodes de contraception peuvent être utilisées immédiatement après l'accouchement.

Pour la pilule, le patch, l'anneau et l'injection, ils peuvent être utilisés dès quelques semaines après l'accouchement, en fonction du type de pilule ou d'injection. Cependant, il est important de consulter un professionnel de santé pour choisir la méthode la mieux adaptée à votre situation. L'implant contraceptif peut être inséré dès 21 jours après l'accouchement.

Le préservatif peut être utilisé dès le premier rapport sexuel après l'accouchement. Le diaphragme peut être inséré après une évaluation médicale pour s'assurer qu'il convient à votre anatomie. Quant au DIU au cuivre, il peut être posé peu après l'accouchement, idéalement dans les 48 heures suivant la naissance.

La MAMA commence immédiatement après l'accouchement pour les femmes qui allaitent exclusivement leur bébé au sein. Cependant, cette méthode n'est pas recommandée pour être utilisée sur le long terme, puisqu’elle ne fonctionne plus après le retour des règles.

• Consultez votre professionnel de santé : Chaque femme est différente, et il est essentiel de discuter de vos besoins et de vos préférences avec un professionnel de santé pour trouver la meilleure option pour vous.

• Pensez à vos plans futurs : Si vous envisagez d'avoir d'autres enfants dans un avenir proche, optez pour des méthodes réversibles.

• Prenez en compte votre mode de vie : Choisissez une méthode qui s'intègre facilement dans votre quotidien et qui vous convient le mieux, qu'il s'agisse d'une contraception à long terme ou de méthodes plus flexibles.

• Soyez à l'aise avec votre choix contraceptif post-partum  : Vous avez le droit de changer de méthode si celle que vous avez choisie ne vous convient pas ou si votre situation change.

Certaines méthodes contraceptives peuvent présenter des contre-indications selon le mode de vie de chaque femme, mais surtout de ses antécédents médicaux. On ne vous le dira jamais assez : parlez-en à votre médecin !

Certaines méthodes contraceptives hormonales, telles que la pilule, le patch, l'anneau, l'injection et l'implant, peuvent ne pas être recommandées pour les femmes ayant des antécédents de caillots sanguins, de maladies cardiovasculaires, de certains types de cancers (comme le cancer du sein), de maladies du foie ou de migraine. De plus, les femmes présentant des facteurs de risque de thrombose veineuse profonde, comme dans le cas d’une immobilité prolongée après l'accouchement, devraient également éviter l'utilisation de ces méthodes contraceptives.

Le préservatif est généralement sans contre-indication, mais il peut y avoir des réactions allergiques au latex ou au matériau du préservatif. Le diaphragme n’est pas recommandé pour les femmes ayant des antécédents de sensibilité au silicone ou de prolapsus utérin. Le DIU au cuivre, quant à lui, n'est pas recommandé pour les femmes ayant des allergies au cuivre (« sans blague ? », nous direz-vous.) ou souffrant de certaines infections pelviennes.

Aussi appelée « méthode de l'allaitement maternel et de l'aménorrhée »  (MAMA), cette méthode de contraception après accouchement est réservée aux femmes qui allaitent exclusivement leur bébé au sein et qui n'ont pas encore eu de retour de couches (règles). Elle n'est donc pas adaptée aux femmes qui optent pour l’allaitement mixte, pour le lait maternisé ou qui ont déjà eu leurs règles.

l’accouchement, notamment pendant l’allaitement. La rédaction du blog happytal s’est attelée à débusquer les « on dit », pour mieux les démentir ou les préciser.

• « Les femmes qui allaitent ne peuvent pas tomber enceintes » : Bien que la contraception basée sur l'allaitement, connue sous le nom de méthode de l'allaitement exclusif (MAE), puisse réduire temporairement les chances de conception, avant le retour des règles, elle ne constitue pas une méthode de contraception fiable à elle seule. 

Il est possible d'ovuler et de tomber enceinte avant même la reprise des menstruations. Son efficacité dépend de nombreux facteurs, et il est préférable d'en discuter avec un professionnel de santé pour comprendre ses limites et ses risques.

• « Il est préférable d'attendre plusieurs mois avant de commencer une contraception » : Il est essentiel de commencer une contraception appropriée dès que possible après l'accouchement, surtout si vous ne souhaitez pas agrandir la famille dans l’immédiat. Certaines méthodes de contraception peuvent être utilisées sans délai après l'accouchement.
• « La contraception hormonale affecte la qualité du lait maternel » : Les pilules, les patchs, les implants et les dispositifs intra-utérins (DIU), sont généralement considérés comme sûrs pour les femmes qui allaitent. Des études ont toutefois démontré qu’ils peuvent causer une légère réduction de la production de lait. Il est donc généralement recommandé de les éviter au moins jusqu’à ce que l’allaitement soit bien installé, ou de retarder leur utilisation jusqu’à 6 semaines après la naissance.
• « Les méthodes de contraception intra-utérines (DIU) ne sont pas sûres après l'accouchement » : Les DIU, tels que le DIU hormonal ou le DIU au cuivre, peuvent être utilisés en toute sécurité après l'accouchement, que vous ayez eu une césarienne ou un accouchement par voie basse. Ils sont très efficaces pour prévenir les grossesses et peuvent être insérés dès quelques semaines après l'accouchement, selon votre situation et le DIU choisi. 
• « Votre cycle menstruel reprendra immédiatement après l'accouchement » : Certaines femmes peuvent voir le retour de leurs règles dans les semaines suivant l'accouchement, mais chez d'autres, cela peut prendre plusieurs mois. L'aménorrhée lactationnelle (absence de menstruation due à l'allaitement) peut retarder le retour des règles, mais ce n'est pas une garantie à 100 %.
• « Plus vous avez d'enfants, plus il est facile de tomber enceinte » : Avoir eu plusieurs enfants ne signifie pas que la fertilité sera automatiquement augmentée. La fertilité dépend de nombreux facteurs, et chaque grossesse peut affecter le corps d'une femme de manière différente.
• « Les césariennes rendent la conception plus difficile » : Une césarienne n'implique pas nécessairement que la conception sera plus difficile par la suite. Cependant, il est important de laisser suffisamment de temps pour la guérison avant de concevoir à nouveau.
• « La contraception n'est pas nécessaire si vous n'avez pas encore eu vos règles » : Il est possible d'ovuler et de tomber enceinte avant d'avoir eu vos premières règles après l'accouchement. La contraception est donc toujours importante si vous souhaitez être protégée contre une grossesse non désirée après l'accouchement
• La contraception après l'accouchement est une étape importante pour les jeunes mamans. En choisissant une méthode de contraception adaptée à vos besoins et à votre mode de vie, prenant en compte votre situation médicale, vous pouvez vous protéger efficacement tout en vous concentrant sur le bonheur de votre famille. 

N'oubliez pas que vous pouvez toujours discuter de vos préoccupations avec votre professionnel de santé, qui est là pour vous guider, en ayant connaissance de vos antécédents médicaux. 

Et, si vous vous êtes arrêtée quelques secondes sur les tout premiers mots de cet article - “Vous devez désormais être une jeune maman comblée après l'arrivée de votre bébé.” -  nous vous encourageons à lire celui-ci et celui-là.